Et si jamais vous me demandez quand tout me blesse
Comment ça va ça va ça va ça va sur ma planète
J’vous répondrai ça va ça va ça va comme ci comme ça
Les bières et le vin que je bois en vain n’ont pas le goût de la fête
Mais tant qu’on a le coeur qui bat qui bat ça va ça va
– Claudio Capéo, Ça va ça va 

Bonjour à tous ! Et d’abord bonne année, BONNE SANTÉ, etc… 😉

Cela fait un peu plus de 5 mois que je n’ai pas donné signe de vie. Pour plein de raisons différentes… je prends le temps ce soir de le faire, sur mon nouveau smartphone qui me permet d’être ultra-connectée. .. Et en plus il y a le Wi-Fi dans mon train  (et non, ce n’est pas grâce à la SNCF!!).

Ces derniers mois, que je dis-je, ces dernières années, ont été rythmées par les séances de kiné, les rdv chez les spécialistes, et les week-end à droite et à gauche. J’en suis à plus de 60 séances de kiné depuis juin 2016, dont 30 que je vais devoir payer d’une traite à la séance prochaine ouuuups! Bon le patient qui est là le mercredi soir aussi en est à sa 500ème alors je ne vais pas me plaindre !! Mais je dois quand même rappeler que malgré l’algo j’ai pu, en forçant quand même sur mon pied, travailler, et je dirais même plus que j’ai trouvé un travail, assaillant le bureau des RH avec mes béquilles ! A part ça j’ai commencé à apprendre la photographie depuis cet été et je me suis enfin trouvé un prof de piano. Tout ça à défaut de pouvoir reprendre le sport et les activités physiques autres que l’élliptique chez le kiné. Mais comme tout le monde dirait : finalement c’est un mal pour un bien, l’algo m’a permis de faire des choses que je n’aurai probablement pas faites autrement gniagniagnia.

Bon à part que l’algo n’est toujours pas décidée à me quitter et a plutôt élu résidence principale dans mon pied et que la situation n’évolue plus depuis l’automne, je dirai que je me porte bien. J’arrive à mener une vie normale, même si quand il s’agit de faire les soldes je me retrouve avec un atout de taille manquant : une bonne circulation sanguine dans les jambes, et à fortiori dans les pieds. Les magasins de chaussures sont mes alliés non pas pour l’essayage, mais pour les poufs de repos !!! Le piétinage m’est donc encore difficile, mais le froid de saison m’est agréable puisque par -6 degrés le matin je pense que même en phase chaude mon pied ne gonflerait pas, c’est dire ! Mais n’empêche qu’il m’arrive quand même de me lever la nuit et que mon pied gonfle et chauffe instantanément, à tel point que je sens une pression veineuse extrême dans mon pied et que je me demande à quel moment les veines vont exploser ! Comme dirait mon kiné, j’ai une mauvaise circulation dans les jambes de toutes façons donc il ne faut pas mettre toute la faute sur l’algo. Mouais… reste qu’avant d’avoir une algo j’ai jamais eu l’impression lorsque je me levais la nuit de sentir une grenade degoupillée à la place de mon pied !!

J’écris ce livre parce que j’ai la force de m’arrêter aujourd’hui sur ce qui me traverse et parfois m’envahit, parce que je veux savoir ce que je transmets, parce que je veux cesser d’avoir peur qu’il nous arrive quelque chose comme si nous vivions sous l’emprise d’une malédiction, pouvoir profiter de ma chance, de mon énergie, de ma joie, sans penser que quelque chose de terrible va nous anéantir et que la douleur, toujours, nous attendra dans l’ombre.
– Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit

Je ne me plains pas trop malgré tout car à 19 mois après ma récidive j’ai quand même parcouru un sacré chemin et je peux faire beaucoup de choses quand même.  Juste pas encore partir faire mon trekking en Island pour tester mon nouvel objectif grand angle ni reprendre le sport à hauteur de plusieurs heures par semaine comme à l’époque où j’en étais addict. Je suis plus que jamais prudente sur mes activités et la patience étant ma meilleure amie; je ne précipite rien. Je vis ma petite vie réduite tranquillement, la tempête est passé de toutes façons. Mais je ne suis pas apeurée par l’idée de faire quoi que ce soit et de me refaire mal. Je ne veux pas de ce sentiment d’insécurité permanent avec moi, je l’éloigne donc et essaye seulement d’être prudente. Puisqu’un exemple vaut mieux qu’un long discours : bien  que j’en avais très très envie, je n’ai pas dévalé à toute allure la dune du Pilat. Mais je suis sortie en boîte en faisant des pauses régulières pour reposer mon pied. See ?

Bon par contre grosse frayeur en fin d’année. Pour faire court, j’ai des douleurs dans le poignet depuis cet été. J’en ai parlé à mon kiné au bout de 2 ou 3 mois. Il m’a fait des séances avec des électrodes mais sans succès. Il m’a orientée vers un ami à lui ostéopathe, qui m’a reçue rapidement. Il n’a pas pu m’aider pour mon poignet (si ce n’est qu’il m’a fait craquer plusieurs vertèbres et les coudes et que je revis!). Je suis donc retournée voir le médecin du centre anti douleur qui me suit, qui m’a prescrit échographie et radio. Résultat : déminéralisation osseuse, on ne peut formellement éliminer une algodystrophie !!!! En plus de ça, pas pratique de jouer du piano quand on a mal au poignet…

Je lui apporte donc les résultats et il m’oriente vers un confrere à lui rhumatologue. J’appelle sa secrétaire le lendemain, il ne peut me recevoir qu’en mai !!!! (J’ai appelé en décembre). Solution de repli : aller voir un autre rhumato. J’en appelle un  chez qui j’étais allée faire une injection à l’été 2015, sa secrétaire me propose février, puis voit que je suis déjà venue et me dit « ah dans ce cas attendez je vais vous trouver quelque chose de mieux. .. 9 janvier ! ». Je vais au RDV, il me fait une ordonnance pour un corticoide local en seringue à aller chercher à la pharmacie (Altim), et me dit de revenir la semaine prochaine  (cette semaine) avec le produit. Qu’à cela ne tienne, j’ai mon 2eme rdv le mardi, je vais à la pharmacie que sais ouverte jusqu’à 20h. Je tend l’ordonnance à la pharmacienne qui la regarde et me dit ni plus ni moins : « Ah non. »… je la regarde avec les yeux grands ouverts « heeu comment ça ah non ? »… « ah non on n’en a plus c’est en rupture de stock depuis des des semaines »… « ah… mais je fais comment du coup ? »… « et bien j’espère pour vous qu’il en a d’avance. »…  « Bon bah merci quand même ». Je passerai l’impolitesse de la vieille peau, a moitié degarnie qui plus est -comme quoi il y a une justice-  et j’essaye donc comme ça 2 autres pharmacies qui étaient finalement fermées. Je rentre bredouille à 20h chez moi avec mon ordonnance sur les bras. Le lendemain, j’appelle 3 pharmacies du centre ville qui me disent qu’elles n’ont aucune des deux injections indiquées. Du coup je rappelle la secrétaire du rhumato qui m’explique qu’effectivement c’est tout le problème et qu’il faudra que je reprenne rdv quand j’en aurai trouvé. Je lui demande si le médecin n’en a pas d’avance dans son cabinet. Elle me rit au nez (je traduis : go fuck yourself). Elle supprime donc mon rdv du soir même.  Je raccroche et je tente ma chance sur 6 autres pharmacies ailleurs, niet, soit disant que le fournisseur lui même ne sait pas quand il pourra fournir et  que la pharmacie passe commande deux fois par jour depuis des semaines  ! Je pars en réunion l’espace d’une heure, et comme je suis plutôt têtue, j’appelle une pharmacie dans une ville un peu plus « campagnarde » sur conseil d’une des pharmacienne que j’ai eu au téléphone. Bingo !!! J’en trouve une à 20min de mon boulot! Je rappelle la rhumato qui, heureusement, n’avait pas refilé mon rdv à quelqu’un d’autre !  Je file a ladite pharmacie et achète les 2 shots, et me rends victorieuse à mon rdv. Le rhumato était bluffé  (à croire qu’il avait fait exprès pour se débarrasser de moi le bougre !). Il me fait donc une injection dans le poignet douloureux et me dit de garder précieusement la 2eme si on doit en refaire une, ou de la vendre sur ebay sinon rigolant que je deviendrai probablement riche ! Que d’humour… je rentre donc chez moi avec mon pauvre poignet endolori, ce qui ne s’est d’ailleurs pas amélioré dans la soirée.

J+4 après l’injection j’ai encore mal et d’autant plus à l’endroit de la piqûre… j’espère donc que la douleur finira par passer mais ça me semble compromis puisque même écrire sur mon téléphone comme je suis entrain de le faire m’est douloureux. Bref, suite au prochain épisode ! Mais à priori la déminéralisation est minime et pas d’algo à prévoir. .. en même temps ça fait 7 mois que j’ai mal si elle avait dû se déclencher j’imagine qu’elle l’aurait déjà fait !!!

11 réflexions sur “J’ai parfois l’âme grise…

  1. Bonne année à toi aussi et bien évidemment surtout la santé. J’espère que l’algo ne migre pas vers ton poignet !
    Je suis moi même atteinte d’algo sur tout le pied. Je suis sur un groupe sur fb : « algodystrophie tous contre toi », je ne sais pas si tu connais mais si tu es intéressée tu peux faire une demande pour y rentrer. À bientôt de te lir

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  2. Chère Maym,

    Quel plaisir de te lire.
    Je pensais justement bien à toi ces derniers jours.
    Tu arrives tellement mieux que moi à expliquer avec des mots… encore une fois je me retrouve complètement.

    Pour ma part, j’essaie une autre approche en ce moment, que je sais que tu as déjà tentée : le centre anti douleur.
    On verra ce que ça donne.

    J’ai eu une première consultation il y a peu (résultat : augmentation du Lyrica), et même si c’était pas la fête du slip, au moins CETTE FOIS on ne m’a pas dit que la cause était mon anxiété etc.
    Le parcours des différents médecins spécialistes de ci et de ça, depuis un an et demi, me rend plus forte, plus affirmée pour exprimer que ben non ça va pas (au lieu de mon fameux « on fait aller… »…) ; cependant il a fait naître une amertume au fond de mon coeur, que je regrette.

    L’amertume de ne pas me sentir comprise, et la culpabilité que ce soit de ma faute et que je sois vraiment « folle » (d’autant plus que je suis dépressive à la base, bien avant l’algo… mais j’ai déjà eu multiples fractures et entorses sans qu’il ne se passe rien, donc bon), l’amertume de me remettre en question en permanence et de finir par ne plus me retrouver.

    Il faut dire ce qui est : la femme que j’étais avant l’algo est morte. C’est flagrant quand je regarde des photos d’avant. Je pensais tout connaître à l’époque, et je ne savais rien.
    J’ai envie de dire à cette jeune fille, le moi d’avant sur les photos avec encore l’innocence dans le regard, de garder confiance en elle, de ne jamais laisser qui que ce soit la faire douter de ce qu’elle ressent, et surtout pas d’elle même, et de la consoler fort par avance car je sais que cela arrivera quand même.

    C’est trop tard, et ce n’est ni un bien, ni un mal. C’est comme ça, comme on dit.

    Je fais d’autres choses : je vis ma passion pour le chant lyrique en choeur, qui m’épuise pendant les périodes de concert, où je sais qu’après je le paierai cher, mais qui le temps du chant me laisse le répit d’oublier la maladie, et le bonheur d’offrir une voix au sein d’un immense ensemble de voix. Nous sommes l’armée des pierres, dit notre chef de choeur.

    On me dit aussi, dans l’entourage : c’est quelque chose que tu n’aurais peut être pas fait avant l’algo etc.. blablabla.

    J’avais déjà prévu de le faire avant. Je ne le vivrais peut être pas comme maintenant, ça c’est sûr. Je pense que je m’éclaterais mille fois plus, en fait. Mais je prends ce qu’il y a à prendre, même si c’est trop peu ; tu connais.

    J’ai changé. Et j’ai du mal à me trouver. Je ne me « retrouverai » pas, ça c’est sûr. J’apprends à faire avec la nouvelle moi. C’est dur.
    Y a t’il le choix?
    Oui. Celui de baisser les bras.
    Est ce mon genre, de laisser tomber? Non, et ça ça ne change pas. Craquer oui, vivre des moments qu’on ne souhaite à personne oui, avoir la tentation de baisser les bras : oh oui. Mais non, je n’y arrive même pas.

    Plus d’un an et demi d’algo de l’avant pied (première phalange metatarsienne, premier rayon), toujours en phase chaude.

    Une tendinite de De Quervain (poignet qui irradie vers pouce et coude) survenue spontanément en août, traitée par anti inflammatoires oraux et 3 injections de cortisone : elle empire. Couleurs bleue, rouge, violette, oedème, décharges électriques, brûlures, et cette espèce de bande luisante et blanche en saillie… peur de reconnaître les signes.
    Tant pis. Je fais encore, avec pied droit et main droite en usage restreint, qui tordent de douleur quand même.

    Par contre, au bout d’un an de bataille personnelle à continuer à lutter pour pouvoir aller travailler, j’ai du être mise en arrêt de travail, ayant mis ma santé en danger à force.
    Chaque cas est particulier à ce niveau, et bien sûr je ne dis pas ça pour te mettre en garde ni autre, juste que d’autres circonstances personnelles m’ont fait craquer. Ça faisait 6 mois que ma corde était trop tirée, elle a lâché.

    En guise de vacances d’été, j’ai pris comme destination pendant 3 mois une clinique psychiatrique afin de gérer le retour d’un épisode dépressif majeur.

    Longtemps je me suis dit que j’avais lâché, que j’avais abandonné. C’est faux. Le fait est qu’au contraire, je ne sais pas lâcher prise.

    Sauf quand je chante. Sauf quand j’écoute ce qui me donne des frissons.
    La musique, ça transcende.
    Je nous souhaite de magnifiques moments musicaux, audacieux, transportants, doux et bienveillants, nous saurons les vivre intensément.

    A toutes, et tous, de magnifiques moments, quoique vous viviez, fassiez, subissiez. C’est encore mieux qu’un « bonne année », parce que ça peut arriver chaque année du reste de notre vie, du début d’une autre vie.

    J’ai parfois l’âme mauve, lavande, parme grisâtre, le teint qui va avec ; et parfois l’âme brillante violette, l’audace qui va avec.
    Parfois. C’est toujours mieux que rien, non?

    Mille pensées de soutien pour vous toutes et tous, pour nous.

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  3. P.S : je pense avoir malencontreusement un peu contribué à la rupture de stock de l’Altim 😉 , ayant eu les 3 infiltrations au poignet en toute fin d’année dernière.
    Il y avait déjà des soucis à cette époque, et le rhumato avait écrit sur l’ordonnance un produit de substitution : le diprostene.

    Autrement, je me demandais, connais tu (connaissez vous) la théorie des petites cuillères?
    Je ne sais plus…
    En tous cas, je la relis et m’en sers régulièrement :

    https://butyoudontlooksick.com/articles/written-by-christine/the-spoon-theory/
    (En anglais)

    Le blog de Christine est super intéressant aussi.

    Des Bises 🙂

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    1. Bonjour Allie!
      Merci pour merveilleux commentaire! Quel plaisir de te lire également 🙂
      J’ai bien l’impression qu’on a la même algo au pied, c’est également le premier rayon metatarsien pour moi, et les douleurs ont toujours été localisée entre le pouce et le 2nd orteil en remontant le long du pied…
      Mon rhumato avant également écrit le diprostene en substitution mais il ne restait aucun des deux quasi nulle part!
      Quel centre anti douleur fréquentes tu ?
      Enfin effectivement je connais la théorie des petites cuillères j’étais tombée dessus il y a un moment déjà. A ceux qui lisent les commentaires : je vous conseille d’y jeter un oeil !
      je rentre d’une balade en ville mais l’alternance chaud froid entre dehors et magasins à achevé la circulation sanguine de mes pieds (paradoxalement puisque j’aurai pensé du coup que ça ferait comme les bains écossais..). Je l’ai passé sous l’eau gelée en rentrant ouf ça fait un bien fou !
      Au plaisir de te lire, à bientôt,
      Maym

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  4. bonjour,
    cela fait déja 9 mois que je suis avec une algo épaule-main du coté droit (bien sur que je suis droitiere)besoin d’aide pour s’habiller se deshabiller faire la toilette,couper la viande, par moment manger avec la main gauche, ne plu écrire,…,aucune amélioration depuis le début.je ne prend plu aucun traitement car plus d’effets indésirables que souhaités.j’ai dans mon entourage une personne qui vit avec depuis 12 ans et mon médecin m’a fait comprendre qu’il fallait vivre avec! le meilleur remède est de s’occuper l’esprit pour ne pas penser a la douleur.
    bon courage a toutes

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  5. Bonjour, un grand MERCI pour ce blog qui fait du bien car je m’y reconnais et je me sens moins comme une « extra-terrestre » qui met plus d’un an à se remettre d’une fracture !!! Je reconnais l’incompréhension des gens, les avis divergents des différents médecins consultés, les moments de doute et d’espoir…
    Je poursuis avidement la lecture des articles
    Où en est votre guérison?

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    1. Bonjour fanette,
      Merci pour le commentaire!
      Moi c’est assez compliqué en ce moment, ça allait beaucoup mieux (je pouvais sortir en boite, danser un peu, courir pour attraper mon bus, rester debout 3h pendant un concert, mais quand même pas faire de sport), et puis après une marche tranquille de 2h dans Paris sous 30°C mon pied s’est remis à me faire mal. Ca fait donc 3 semaines que j’ai à nouveau mal et des gros problèmes de circulation sanguine, donc je suis retournée plusieurs mois en arrière dans ma guérison 😦 Je le vis assez mal dans la mesure où j’ai plein de choses prévues cet été et que je pensais que ça n’irait que de mieux en mieux… Je vais écrire un article prochainement, il s’est passé beaucoup de choses dans ma vie depuis mon dernier post, qui ont peut être contribué à cette rechute.
      Bon courage et à très bientôt !
      Maym

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  6. Bonsoir Maym,
    Un grand merci pour votre blog que j’ai découvert il y a quelques heures et que je dévore depuis lors. Vos articles et commentaires m’ont fait un bien fou car c’est bien la première fois en 18 mois que je lis ce que je ressens et je me sens moins seule.
    J’espère que vous allez un peu mieux depuis votre dernier commentaire et je vous souhaite beaucoup de courage !
    Bien à vous,
    Alex

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    1. Bonjour Alexandra
      Tant mieux si ça t’aide !
      Moi ça ne va pas mieux, loin de la… tellement désespérée que je ne trouve même pas le courage d’écrire. Je fais une récidive, j’ai pas encore de béquilles mais je pense que ça ne saurait tarder malheureusement. 3eme algo de suite… que dire de plus ?
      Du courage également !
      Maym

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  7. Ca c’est franchement très dur et très injuste ! Je suis à mon 1re récidive et je trouve cela très difficile au niveau moral donc j’imagine que le 2ième doit être encore pire !
    Courage Mayn !

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  8. Bonjour à toutes et tous, bonjour Maym…
    Fin juin, cela fera 2 ans que j’ai une algo pied droit (1ere phalange métatarsienne, avant pied), toujours en phase chaude…
    Et oui, j’ai fait une scintigraphie il y a un mois, il y a toujours de l’activité dans les os, qui pourtant sont en ostéoporose depuis très longtemps…
    Je devrais être en phase froide à mon stade. Ce n’est pas le cas. Et rendez vous compte, que j’en viens à être aigrie de ne pas être en phase froide ! Tellement tout ça bouffe tout.
    Tellement je crois que j’ai tout perdu.
    J’ai trouvé le chant et j’y donne mon âme blues.
    Pour le reste, je suis en congé longue maladie depuis mai 2016, jusqu’à ce que j’aille un peu mieux.
    Car j’ai fait une dépression sévère, qui m’a valu 3 mois d’hospitalisation en clinique psychiatrique l’été dernier.
    J’ai repassé 10 jours ce mois de mai en centre d’accueil de crise psychiatrique. Mon mari m’a quittée mi avril… Ne reconnaîssant plus celle que j’étais, celle que je suis, celle que je suis devenue depuis 2 ans.
    Ne m’ayant pas accompagnée sur le chemin de la maladie, en restant dans le déni, en se disant juste que tout redeviendra comme avant…
    C’est impossible. Une maladie chronique, ça vous change. Des douleurs en permanence surtout, ça vous change.
    Le personnel médical est désemparé, ou sans ressources.
    C’est souvent moi qui leur apprend des termes et autres. Je continue à me documenter. Mais je n’ai pas de solution concrète.
    A part des médicaments anti douleurs qui mettent dans le coton, et des injections sensées aider en cas d’ostéoporose (oui m’enfin moi c’est la douleur de l’algo à réduire qui m’intéresse, pas de prendre un bout de ses symptômes à chaque fois), on ne me propose rien.
    J’ai vu un psy pendant tout ce temps, qui ne connaissait pas la pathologie, et qui a insisté sur le côté psychosomatique et valeur symbolique.
    J’ai « claqué la porte ». Comment peut on dire ça aux malades, aux patients qui finissent par perdre patience?! Dit on a quelqu’un atteint d’un cancer de réfléchir à la symbolique de sa maladie ???
    Nous, nous n’avons pas de plan d’action, pas de prise en charge globale médicale.
    Au contraire, nous sommes même parfois la risée du corps médical, qui n’y croit pas, qui sait mieux que nous comment (où, quand, quoi) on souffre.
    Il m’arrive, oh, je peux bien le dire ici, il m’arrive de regretter de ne pas avoir un cancer. Parce que là j’aurais un plan d’action. Parce que là je saurais. Je saurais contre quoi je me bats, et comment. Je saurais à quoi m’attendre, même si c’est le pire. Et je pourrais décider de me battre, ou pas.
    Je ne sais rien. J’ai 36 ans cet été et je ne sais plus rien. Je suis incapable de dire comment je me sentirais demain, ni même dans une heure.
     » La vie ne m’apprend rien »…
    « Je ne sais pas, je ne peux pas, et je reste plantée là ».
    J’avais pour projets, avant, de fonder une famille, de continuer à aimer l’homme qui partage ma vie, de rire, de danser, juste de vivre.
    J’ai l’âme noire : je n’ai plus grand chose d’autre.
    Faudra t’il que tout cela dure jusqu’à la fin ? Comment font les personnes qui ont de l’espoir ? Comment garder un tout petit espoir chronique de « ça va se terminer, un jour » ?
    Maym, je pense énormément à toi. J’espère que tu le sais. Je t’envoie tout mon soutien. Ça guérit pas, mais je comprends. Ce que tu dis, et ce que tu ne peux pas dire.
    Un immense soutien à vous toutes et tous, comme toujours, pour toujours.

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